Les voyages forment la jeunesse, dit-on. La jeunesse, certes, mais également la sensibilité, la mémoire...
Et l'odorat.
C'est pour me nourrir d'odeurs nouvelles et envoûtantes, et aller à la rencontre d'acteurs de la parfumerie, que je décide, en décembre dernier, de prendre mon sac à dos et de partir quelque temps dans le sud de l'Inde.
Mon métier de parfumeur m'a guidée au milieu des plantations d'épices, de fleurs, à la découverte d'odeurs et de saveurs exotiques, exaltées par la chaleur environnante.
Impressions olfactives, photos, anecdotes seront donc les maîtres-mots de ce blog, dans lequel, je l'espère, professionnels des odeurs et novices passionnés de l'Inde pourront trouver de quoi satisfaire leur curiosité...

mardi 2 février 2010

Impressions en vrac sur les transports

La gare routière de Trichy
Chennai....
Sa foule, sa chaleur, sa poussière (impossible de supporter mes lentilles une seconde de plus), son bruit.... et sa circulation.
Arrivée à Egmore Station, la gare centrale de Chennai, directement depuis l'aéroport, et toute désireuse de faire mes premiers pas dans la ville, je m'en vais gambadant avec mon gros sac à dos fièrement calé sur les hanches, décidée à élire domicile dans un quartier de la ville "un peu plus calme" sur les conseils du Lonely Planet. Direction : Triplicane, situé à environ 2km de là où je me trouve, d'après l'échelle du plan.

Ne jamais faire confiance aux échelles des plans. Se dire que, quand bien même l'échelle serait vraiment respectée, il est absolument impossible de faire du 4km/h en plat dans une ville indienne. Les trottoirs n'existent généralement pas. Quand ils existent, le concept n'en est que partiellement respecté. Il faut éviter les véhicules, les gens, les trous. Et ça prend du temps. Par conséquent, quand on voit "2km" sur le plan d'une ville indienne quelconque, qu'on arrive après une nuit de transports, deux avions, et 20kg de bagages sur le dos (trop lourd...beaucoup trop lourd...), on prend un rickshaw. Les gens sensés ne se poseraient même pas la question.
Après avoir manqué d'être écrasée trois fois, essayant de traverser au milieu des bus, voitures, charrettes à bras, rickshaws, camions, scooters, m'accommodant tant bien que mal de la conduite à l'anglaise, et n'ayant en tout et pour tout marché qu'à peine 1km d'après le plan, je renonce sagement à gagner Triplicane à pied et prends mon premier rickshaw.

Chennai - Mahabalipuram
Trois rickshaws, un train, un bus. Le tout en à peine 2 heures pour arriver à bon port, j'estime que je ne m'en sors pas trop mal pour un deuxième jour.
Une chose que l'on développe beaucoup en voyageant seule : l'intuition. J'ignore encore par quel miracle je suis descendue à la bonne station de train. On m'avait dit "Descends à Tidel Park, il n'y en a pas pour longtemps, ensuite tu trouveras tout de suite la station de bus". Mouais. Les noms des stations étant écrits en tamil, avec une vague traduction anglaise dessous, je n'ai jamais réussi à lire "Tidel Park" sur un quelconque panneau. Il a fallu que je demande si la station "Tidel Park" était encore loin pour qu'on me dise de descendre. Intuition, intuition... Intuition que l'on développe aussi au fil des rencontres. Qui suivre, qui croire, dans quelle rue marcher, quel quartier éviter en pleine nuit...

Somnathpur - Bannur - Mysore
Après la visite du temple hoysala de Somnathpur, j'attends le bus vers Bannur, petite ville où je devrai ensuite prendre une correspondance pour Mysore. Après une demi-heure d'attente, je commence à m'inquiéter et demande à quelqu'un du cru s'il sait quand le bus doit arriver. "Don't worry, bus is coming!". Quelque chose me dit néanmoins que si le bus passait tous les trois jours, cela n'engagerait à rien de dire "bus is coming". 
Bien entendu, il est déjà rempli à ras bord quand il arrive. Mais ne pas se fier aux apparences: on n'est jamais assez tassé dans un bus. Les transports en Inde, ou l'école de la proximité... A la station suivante, des passagers empruntent l'échelle accrochée sur le côté pour monter sur le toit.
Au terminus à Mysore, au moment de descendre, la dame debout derrière moi me pousse afin que je colle un peu plus le monsieur debout devant moi. Parfaitement inutile, puisque personne ne cherche à monter quoi qu'il en soit, mais on ne faillit pas aux usages.

Alleppey - Trivandrum
Je laisse passer deux bus, tellement c'est la cohue pour monter dedans. Les gens se tassent, s'entassent, se piétinent... La ligne 1 aux heures de pointe un jour de grève, c'est de la gnognotte en comparaison.

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